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Ca va buzzer à la Nuit des Musées !

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Une rencontre imprévue au lendemain des journées numériques culturelles, avec Diane Drubay, fondatrice de Buzzeum. Accompagnée de Nicolas Loubet, l’objectif de la rencontre était d’en savoir plus sur la Nuit des Musées, son organisation et ses évolutions.

Rendez-vous jeudi 6 mai, non loin de la Rue Mouffetard, pour un « croc-rencontre ». Récit…

Diane Drubay, à l’origine de Buzzeum

Après une formation à l’Institut de Préparation à l’Administration et à la Gestion (IPAG) de Paris, Diane complète son parcours par un Master d’économie de la Culture à la Sorbonne. Durant son master, elle effectue un stage de 3 mois (2008) au Ministère de la Culture, service de la communication de Direction des Musées de France (DMF). Elle fera un autre stage de 3 mois au Musée d’Orsay.

C’est dans le cadre de sa formation qu’elle crée le blog Buzzeum en 2007, véritable précurseur, qui mêle médiation culturelle et pratiques numériques. Ce blog se transformera ensuite en agence de communication et de stratégie culturelle, qui se veut également laboratoire, incubateur d’idées et de projets.


Innover dans la culture, oui mais…

Véritable obligation pour évoluer avec ses publics et ses pratiques, innover est un terme qui sonne un peu creux, tellement « l’idée de départ plaît, mais il n’y a plus personne ensuite »…déplore Diane. La tâche se révèle ardue, car il faut faire bouger les fondamentaux et rouages institutionnels. Pourtant, quand la volonté est là, de belles initiatives voient le jour…comme au Musée Henner.

Une initiative culturelle artistique mensuelle au Musée Jean Jacques Henner

Le Musée Jean Jacques Henner a réouvert ses portes en novembre 2009, après deux années de restauration. Installé dans un hôtel particulier du XIXe siècle, dans le 17e arrondissement de Paris, le musée est consacré à l’œuvre de Jean-Jacques Henner (1829-1905).
Ses collections retracent, de son Alsace natale à Paris où il a fait carrière, en passant par la Villa Médicis où il a séjourné suite à son Prix de Rome, l’itinéraire d’un artiste qui, au début du XXe siècle, était considéré comme un des plus importants de son temps. Grâce aux nombreuses œuvres provenant de l’atelier de Henner, il permet de comprendre comment travaillait un peintre « officiel » à l’époque de l’impressionnisme.

Henner intime…


C’est l’idée de Diane Drubay qui a cette volonté de transfigurer l’œuvre du peintre et de faire du Musée Henner un centre « prototype » de l’innovation numérique et technologique.
Personnifié jusqu’au bout, feu Jean Jacques Henner revit sur Facebook grâce à une page profil, une chaîne sur Dailymotion, un compte photo Flickr et un site / blog tenu par Diane Drubay avec la participation de Claire Bessède (conservateur du Patrimoine au musée national Jean-Jacques Henner).

En parallèle de cette activité « on line », s’organise chaque mois au Musée, depuis novembre 2009 un évènement. Le dernier se tenait le 7 avril et fût une belle occasion d’accueillir les séances de dessin avec modèles vivants du Dr Sketchy’s Anti Art School.

La Nuit des Musées, 7e édition

A l’origine de la Nuit des Musées, il y avait le printemps des musées, créé en 1999. Puis en 2005, l’évènement est devenu européen et… nocturne. A ce jour, 42 pays Européens participent à la Nuit des Musées.
La nuit : une volonté d’ apporter une autre atmosphère, une lumière, un point de vue différents, et d’attirer un public plus jeune, noctambule. Mais l’objectif de la Nuit des Musées est d’offrir la possibilité à tous d’accéder aux musées, quelque soit la catégorie sociale, ou encore l’âge.

A la conquête des nouveaux médias

« Il faut savoir être de son temps » dit le proverbe…

C’est donc en ce sens que depuis 2005, et non sans difficulté, la Nuit des Musées évolue. Une évolution dans la gestion et l’organisation de cet évènement, mais aussi et surtout dans les moyens de communication pour le diffuser.

Première mini révolution, en 2008, lorsque Diane, alors stagiaire au service de la communication de Direction des Musées de France (DMF) du Ministère de la Culture, créé une page profil Facebook « Nuit des Musées ». Un casus belli au sein du Ministère qui ne veut pas entendre parler de Facebook. Mais Diane est tenace et poursuis son initiative.

En mai 2008, le site de la Nuit des Musées est mis en ligne.

En décembre 2008, le compte Flickr nait, permettant de retrouver en photo les éditions de ces Nuits des Musées et autres opérations montées pour l’occasion.

2009, une année sans partenariat Buzzeum / Nuit des Musées, mais seulement du conseil. Cependant, un compte sur Dailymotion ainsi qu’ un blog de la Nuit des Musées voient le jour. Sur Facebook, le groupe Nuit des Musées est créé afin de pouvoir échanger ses programmes.

En 2010, création d’un compte Twitter @nuitdesmusées, en prévision d’un partenariat avec le réseau social de micro-blogging Twitter. Nouveau concept avec La Nuit Tweete, dont le principe est simple : échanger sous forme de messages de 140 caractères maximum ses commentaires, impressions, conseils, liens, photographie, etc, avec sa communauté. Cette opération d’envergure européenne prend racines dans la culture web 2.0 et a pour principaux objectifs de fédérer l’ensemble des participants à la Nuit des musées (institutions organisatrices, musées, visiteurs) autour d’animations pédagogiques, ludiques, et favoriser par ce biais une nouvelle forme de sociabilisation grâce aux outils de partage numériques.

Pour cette première avec Twitter, 42 musées participaient, avec un enthousiasme certain.

Pour l’édition 2011, l’opération La Nuit Tweete est reconduite devenant également Européenne, avec une quarantaine de musées partenaires dont le Centre Pompidou, la Monumenta. Aussi, de nombreux petits musées se sont invités à la fête. Un bon moyen pour eux, qui ne sont pas encore vraiment sur internet, de commencer à toucher ce nouveau public via une opération facile à mettre en place et ayant la visibilité de la nuit des musées.

Les publications des participants seront rassemblées sur Twitter grâce au hashtag #NDM11.

Un groupe Flickr a été créé pour centraliser une banque d’images collaborative géante sur la Nuit des musées 2011. Le mot-clé utilisé sur Flickr est le même que celui de Twitter #NDM11.

Cherche Tom dans la nuit est le nouveau jeu transmédia (ARG) de ce cru 2011. A la croisée de la chasse au trésor grandeur nature et du jeu de piste, l’internaute suit le déroulement interactif d’une histoire, au travers l’utilisation de nouvelles technologies et d’une communauté d’utilisateurs IRL & joueurs en-ligne.

« Plus qu’un jeu de devinette, les ARG sont avant tout une nouvelle manière de raconter des histoires. Ce sont des fictions qui se jouent dans la vie réelle, au lieu d’être confinées dans les pages d’un livre ou sur les images d’un l’écran. Les joueurs peuvent voir l’intrigue éclore et se déployer en temps réel […]. C’est une expérience interactive beaucoup plus riche et amusante », explique Adrian Hon (co-fondateur & directeur artistique chez Six to Start, Games Designer, Puppetmaster, et journaliste pour The Telegraph).

Mobile or not mobile, that’ the question ! La Nuit des Musées le sera bien cette année à travers une application (gratuite et compatible iPhone + iPad). Cette appli mobile offrira le programme des musées participants, une recherche géolocalisée, une recherche à proximité ou par événement, ainsi que les horaires des différentes animations prévues à travers la France lors de cette nuit culturelle.

Elle proposera aussi de suivre le « live tweet » des visiteurs via l’opération La Nuit Tweete. Aussi on pourra personnaliser l’appli en créant son propre programme et bien sûr le partager avec ses amis sur les réseaux sociaux.


Une prise de conscience de la part des Musées…

Depuis 2009-2010, le monde du musée semble être en plein renouvellement, car grand nombre d’entre eux ont compris l’importance de l’interactivité dans l’échange avec les visiteurs, et la fidélisation de ceux-ci en adoptant une stratégie de social media long terme. Les musées se montrent de plus en plus soucieux de leur image, marque et la manière dont ils la communique. Ainsi, une réelle évolution est remarquée sur l’élaboration graphique et fonctionnelle de leur site web, véritables vitrines qui attirera ou non le curieux, le passionné.

Comme toute marque, celle-ci se doit de gérer sa « e-reputation » sur le web en tâche de fond et proposer une expérience nouvelle aux visiteurs. Ces deux nouveaux impératifs poussent donc à l’innovation, et à l’amélioration de l’échange établi avec les visiteurs et les visiteurs potentiels.

On prendra l’exemple du Museum de Toulouse, et du Centre Pompidou qui s’inscrivent comme précurseurs dans le développement de ces problématiques culturelles et web.

Facebook, Twitter, applis mobiles…

L’arrivée de ces nouveaux médias ont permis de booster la volonté des Musées de se montrer sur la toile, et dans vos poches (pour les versions mobiles). On remarquera qu’un certain nombre de Musées Français et Européens ont un compte Twitter, et/ou des pages sur Facebook. Cette évolution des pratiques numériques traduit une innovation culturelle certaine.


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